MOBILISATION ET SOUTIEN AUX SALARIÉS DE L'USINE SAINT-GOBAIN PAM
Les 2 et 10 septembre derniers, je me suis rendue aux mobilisations des grévistes de l’usine Saint-Gobain PAM afin d’écouter et soutenir leurs revendications.
Alors que le projet de décarbonation de l’usine a obtenu 60 millions d’euros de l’État et que la Région contribue à hauteur de 2,5 millions d’euros pour la formation professionnelle, la direction demande aux salariés de faire un effort supplémentaire de plus de 7 millions d’euros d’économies uniquement sur la masse salariale.
Le « Pacte Social » proposé par la direction de l’entreprise n’a de social que le nom puisqu’il ne prévoit que la régression des droits sociaux : avec notamment la suppression de la prime de vacances, de la Saint Éloi, une prime d’ancienneté bloquée à 15 ans, la mise en place d’un nouveau barème kilométrique moins favorable que l’actuel, le passage de 213 à 218 jours pour les cadres au forfait jours, la suppression des 14 RTT pour les cadres dirigeants, la suppression des congés d’ancienneté et des congés hiérarchiques…
Pour chaque salarié c’est l’équivalent d’un mois et demi à deux mois et demi de perte de salaire par an !
Or, l’avenir de Saint-Gobain PAM repose sur la richesse humaine, le savoir-faire et l’expérience de ses femmes et de ses hommes. Leur dignité et leurs droits ne sont pas négociables !
Dès lors, je suis retournée à la rencontre de ces grévistes le 10 septembre, à l’occasion d’une nouvelle mobilisation, après des négociations infructueuses entre les grévistes et la direction de l’entreprise.
La direction doit entendre la colère légitime des salariés : ils ne peuvent pas être la variable d’ajustement d’un projet qui, certes, est utile à l’entreprise et à la transition énergétique, mais qui ne doit pas se faire au détriment des travailleuses et travailleurs.
L’État, en tant que financeur, doit être vigilant : les aides publiques ne doivent en aucun cas servir à fragiliser les acquis sociaux.
C’est pourquoi, avec plusieurs parlementaires socialistes, nous avons interpellé le ministre Ferracci lors de sa visite à la mine de sel de Varangéville : le gouvernement doit garantir que la transition industrielle ne se traduise pas par un recul des droits des salariés.
À l’Assemblée comme sur le terrain, je continuerai d’alerter sur ces abus inacceptables – d’autant plus lorsque ces multinationales reçoivent chaque année de l’argent public – et d’apporter mon soutien aux salarié.e.s qui défendent leurs acquis arrachés de haute lutte.