COMMENT POUVAIT-IL NE PAS SAVOIR ET NE PAS AGIR ?
François Bayrou était auditionné mercredi 14 mai, à 17h, par la commission d’enquête parlementaire sur les violences dans les établissements scolaires, créée après la révélation du scandale de Bétharram et présidée par ma collègue socialiste Fatiha Keloua Hachi.
Mes collègues députés lui ont posé des questions sur sa connaissance et son implication directe ou indirecte dans la perpétuation de violences physiques et sexuelles sur des enfants scolarisés au sein de l’établissement scolaire Notre-Dame-de-Bétharram, durant des décennies.
Tout au long de l’audition, François Bayrou a inversé les rôles en se présentant comme la victime d’une instrumentalisation et accusant la commission de mal travailler. Ayant pourtant rappelé son souhait de faire la lumière sur ce continent caché et de parvenir à faire prendre conscience du « MeToo de l’enfance », François Bayrou a finalement plus longuement parlé de lui que des victimes de Bétharram.
Les incohérences des différentes prises de parole de François Bayrou sur le sujet, révélées par les questions posées lors de cette commission d’enquête parlementaire, nous interrogent. Les victimes, la représentation nationale et les français attendaient des réponses claires et précises, à la hauteur de l’enjeu de la situation, à savoir : faire toute la lumière sur les responsabilités dans ce scandale