ARCELORMITTAL ANNONCE LA SUPPRESSION DE PLUS DE 600 EMPLOIS EN FRANCE
Le groupe ArcelorMittal a annoncé la suppression de plus de 600 postes en France sur 7 sites pour une délocalisation de ces activités notamment vers l’Inde. En Moselle, les salariés du site sidérurgique de Hayange-Florange sont concernés par la suppression d’une centaine de postes. Derrière ces chiffres, ce sont des hommes, des femmes, des familles, des vies frappées de plein fouet par le cynisme d’un groupe qui ne respecte pas ses engagements.
En 2024, le groupe a réalisé 62,4 milliards de dollars (55 milliards d’euros) de chiffre d’affaires, pour un résultat net de 1,34 milliard de dollars. ArcelorMittal a par ailleurs bénéficié de près de 298 millions d’euros d’aides de l’État en 2023. Le groupe bénéficie également d’un soutien massif de la puissance publique pour ses projets de décarbonation : plus de 800 millions d’euros lui ont été promis.
En tant que membre de la commission d’enquête parlementaire sur la multiplication des plans de licenciements en France, je participe à de nombreuses auditions de syndicats, de salariés et de dirigeants d’entreprises qui ont mis en place des PSE. Cette annonce d’ArcelorMittal, groupe que nous allons par ailleurs auditionner, s’inscrit dans une dynamique structurelle de suppression d’emplois en France.
Alors que des entreprises distribuent des dividendes et perçoivent des aides publiques, elles continuent à supprimer des emplois au nom de la rentabilité financière. C’est inacceptable.
Aujourd’hui, l’Europe importe près de 27 % de sa consommation d’acier. Dans un contexte d’appels à la réindustrialisation et à la souveraineté de la part de tous les groupes politiques, il est essentiel de préserver ces emplois.
Les députés Socialistes et apparentés proposent donc de conditionner toute nouvelle aide publique, de l’État ou des collectivités, à un plan de mutation se fixant pour objectifs prioritaires la préservation de l’emploi et la transition énergétique de la production. Nous déposerons par ailleurs prochainement une loi d’urgence motivée par les enjeux de souveraineté nationale, s’inspirant de l’exemple britannique British Steel, afin de mettre sous tutelle de l’État le site d’ArcelorMittal de Dunkerque.