NOMMÉE VICE-PRÉSIDENTE DU GROUPE D'ÉTUDES "PRISONS ET CONDITIONS CARCÉRALES"
Vivement intéressée par le sujet des prisons et des conditions carcérales, j’ai été nommée Vice-Présidente du Groupe d’études relatif à l’Assemblée nationale.
Les Groupes d’études sont des instances ouvertes à tous les députés permettant d’approfondir, en dehors de la procédure législative, des sujets spécifiques de nature politique, économique, sociale ou internationale. Les Groupes d’études sont également des lieux de discussions et d’échanges entre députés de tous bords.
La Maison d’arrêt de Nancy étant confrontée au phénomène de surpopulation carcérale comme de trop nombreuses maisons d’arrêt et prisons en France, j’ai décidé d’utiliser mon droit parlementaire de visiter à tout moment les établissement pénitentiaires au titre de l’article 719 du Code de procédure pénale. Au cours de ma visite de la Maison d’arrêt de Nancy, dans laquelle sont détenues plus de 600 personnes, le 17 février 2025, j’ai pu discuter avec la directrice de la structure du sens de la peine, des problématiques liées aux conditions carcérales ainsi qu’échanger avec le personnel pénitentiaire. Ce type de discussions très instructives me permettent d’enrichir les discussions que nous avons au sein du Groupe d’études « Prisons et conditions carcérales ».
C’est également en ce sens que j’ai assisté au séminaire organisé par Elsa Faucillon et Ugo Bernalicis à l’Assemblée nationale sur la lutte contre la surpopulation carcérale et l’urgence de l’instauration d’un mécanisme de régulation carcérale. Les différentes prises de parole au cours de ce séminaire ont permis d’éclairer la situation actuelle, d’alerter sur les conditions de vie des détenus et sur les conditions de travail des personnels pénitentiaires. Souhaitant mettre en lumière les conditions des femmes en prison, j’ai eu l’occasion de poser une question à ce sujet. Les femmes ne représentent que 3,5% de la population carcérale mais sont encore plus impactées par la dégradation des conditions de vie et la surpopulation en prison. Face à tous ces enjeux, les associations et organismes présents étaient unanimes : le Conseil National des Droits de l’Homme, le Contrôleur Général des Lieux de Privation des Libertés, le Conseil National des Barreaux, l’Observatoire international des prisons – section française (OIP-SF), le Comité européen de prévention de la torture, tous appellent à la nécessaire mise en place d’un système de régulation carcérale.