LE 8 MARS, JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES
Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes. Officialisée par les Nations unies en 1977, cette journée internationale des droits des femmes est célébrée en Europe dès le début du 20e siècle à travers des manifestations pour le droit de vote des femmes et les droits du travail des femmes. Cette journée célébrée chaque année a donc une historicité qui est à mettre en parallèle avec l’historicité de la cause féministe.
En 2025, bien que les droits des femmes et des filles aient progressé, le 8 mars est toujours célébré car des inégalités sociales, économiques, politiques et juridiques subsistent. Aujourd’hui, dans le monde, toutes les 10 minutes, une femme est assassinée par un membre de sa propre famille. Plus de 230 millions de filles et de femmes vivantes ont subi des mutilations génitales féminines dans le monde.
Les femmes françaises ne sont pas exemptes de ces inégalités et de ces violences. Chaque jour dans notre pays, des femmes et minorités de genre sont victimes de violences psychologiques, verbales, économiques, administratives, institutionnelles, médicales, physiques ou sexuelles. Dans les universités, les boîtes de nuit, les salles de sport, les lieux de travail, dans l’espace public ou privé, 230 000 femmes continuent, chaque année, d’être victimes de viols, de tentatives de viol et/ou d’agressions sexuelles. Et lorsqu’elles osent dénoncer leurs agresseurs, elles se heurtent à un système qui ne les entend pas, ne les soutient pas, ne les protège pas. Malgré les grandes déclarations d’Emmanuel Macron visant à ériger la lutte contre les violences faites aux femmes en grande cause du quinquennat, aucun moyen supplémentaire humain ou financier n’a été donné à la justice.
La honte a changé de camp, la justice doit suivre.
Tribune des députés
Socialistes et apparentés
L’année 2025 nous l’a par ailleurs rappelé, le combat féministe est aussi un combat contre l’extrême droite qui menace les droits des femmes. Partout où l’extrême droite arrive au pouvoir, les droits des femmes à disposer de leur corps sont menacés. Nous l’avons vu aux États-Unis avec l’annulation de l’arrêt Roe vs Wade qui garantissait depuis 1973 le droit à l’IVG sur tout le territoire, en Hongrie avec le durcissement par le Président Orbán des possibilités d’accès à l’IVG, en Pologne ou encore en Italie. Partout où les régimes autoritaires et théocratiques accèdent au pouvoir comme en Afghanistan, les droits et même les vies des femmes sont menacées.
Les menaces contre les droits des femmes sont donc loin d’être derrière nous. Ce sont pour toutes ces raisons qu’en tant que femme et représentante des françaises et des français, j’étais dans la rue ce 8 mars aux côtés des militantes et des manifestants nancéiens.